La compréhension en lecture n'est possible que si les différents processus d'identification des mots écrits sont maîtrisés.
"Défi Boulangerie" entraîne le lecteur à décoder et à comprendre 418 cartes, classées en 4 niveaux.
Pour faciliter le transfert du décodage en compréhension, l'apprenti lecteur doit mimer ce qu'il vient de lire. Outre le fait que le mime est source de fous rires, il permet d'ancrer et de vérifier la compréhension du mot lu.
Le décodage est facilité grâce à de multiples aides visuelles : colorisation des syllabes, lettres muettes grisées, graphèmes complexes en rouge, groupes consonantiques en jaune, etc.
• Le niveau 1 propose 158 cartes de mots composés de syllabes simples CV.
• Le niveau 2 comprend 80 cartes de mots composés de syllabes CCV et CVC.
• Le niveau 3 présente 110 cartes ayant 3 propositions présentant un graphème spécifique (on, ou, oi, ier…).
• Le niveau 4 est composé de 70 cartes phrases.
Âge : 6-12 ans
DÉROULEMENT D'UNE PARTIE
L'orthophoniste constitue le talon (la pioche) avec les cartes à travailler. Chaque joueur choisit une "planche boulangerie" qu'il doit remplir avec les cartes "gourmandises" qu'il gagne en lisant et mimant les cartes.
Sur le plateau de jeu, se sont glissées quelques cases pièges qui viendront pimenter la progression.
DEUX POSSIBILITÉS DE JEU
Lecture avec aide de l’orthophoniste : Dans ce cas, l’enfant mime, même si l’orthophoniste connaît la carte. Mimer est amusant pour l’enfant, même sans devinette, et permet de vérifier sa compréhension.
Lecture sans aide : Celui qui lit, mime ce qu’il a compris. L’autre essaie de deviner. Chaque mime est récompensé, même si l’autre joueur n’a pas trouvé la réponse. On peut donner quelques indices si besoin. Ce qui compte, c’est d’essayer !
COMMENT MIMER ?
Mimer, c’est jouer ! C’est un peu du théâtre, il faut improviser. Certains mimes sont plutôt faciles, comme la moto. D’autres sont plus difficiles. Comment mimer une carotte ? On pourra peut-être faire un lapin qui grignote quelque chose bruyamment ! Si l’autre joueur ne devine pas, ce n’est pas grave. On pourra lui donner quelques indices : « oui je fais bien le lapin… mais qu’est-ce que je mange là ? ».
PRAGMATIQUE ET RELATIONS SÉMANTIQUES
Il est intéressant d’observer les réactions de l’enfant. Par exemple, il lit ROSE et mime une fleur qu’il sent. L’orthophoniste propose « fleur ». L’enfant va-t-il rester plaqué sur le mot exact et dire « non » ? Ou va-t- il faire le lien sémantique et dire « presque, mais c’est une fleur qui pique ! » ? Ou va-t-il adapter son mime ?
Depuis bien longtemps, les orthophonistes connaissent l'importance du décodage phonologique et le rôle primordial de la syllabe en tant qu'unité constitutive du traitement des mots. est un matériel qui répond à cette double mission : DÉCODER et COMPRENDRE.
Avis et recommandations publiés dans la revue de l'UPLF